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Gouverner, c’est prévoir.

LES ENERGIES D'AVENIR

Celui de l’énergie n’y fera pas exception, malgré l’encadrement bureaucratique des engagements européens qui veille à faire respecter religieusement des engagements datant du siècle dernier. Pour respecter ses engagements, la France subventionne massivement un savoir-faire allemand, souvent construit par les chinois, pour une production dont l’intermittence aura eu pour principale conséquence l’écroulement du plus beau fleuron de l’industrie à la française qu’était EDF, tandis que la France est un des plus gros exportateurs au monde, d’une électricité qu’elle revend à perte !

Fusion Nucléaire (reproduire l'énergie du soleil, sans émettre de la radioactivité)

 

L’annonce était restée discrète, lors de la COP 21, la firme britannique Tokamak Energy avait annoncé, en décembre dernier, son espoir de parvenir avant 5 ans au Saint Graal qui consiste à reproduire artificiellement l’énergie du soleil, et de fournir de l’électricité au réseau avant 2030. Déjà, en mai dernier, les scientifiques de l’Université de Washington, dévoilaient le réacteur de configuration « Dynomak », supposé être plus petit, moins cher et plus efficace que le Tokamak du projet mondial ITER, développé à Cadarache. Juste après que Lokheed Martin eut suscité l’incrédulité en annonçant ses avions à fusion nucléaire. Même des technologies encore considérées comme de la science fiction, telles que la fusion froide, semblent désormais la cible d’investissements colossaux. Tandis que Bill Gates consacre des sommes considérables dans son projet de réacteurs 4° génération Terra Power.

 

Il est effectivement surprenant que pas un mot n’ait évoqué la première mondiale du succès du Stellarator allemand le 10 décembre lors même de cette grand messe des énergies décarbonées. Ce succès de l’Institut Max Planck aurait été permis par les incroyables progrès des upercalculateurs.

 

EN SAVOIR+ sur l'article.

 

Vidéo pour comprendre la  fusion nucléaire

 

 

Hydrogène : le savant français qui mise sur le nouvel or blanc

Quand le pétrole viendra à manquer, l'hydrogène vaudra de l'or. C'est le pari que fait Alain Prinzhofer, qui en traque les gisements naturels...La communauté scientifique était, jusque-là, plutôt sceptique quant à la présence d'hydrogène « natif » sur Terre. « Il était traditionnellement acquis qu'on en trouvait à l'état naturel qu'en dehors de l'atmosphère », émet Prinzhofer. Les conclusions de cette première mission d'exploration rebattent les cartes. Au point de convaincre l'Institut français du pétrole de lancer une mission d'évaluation quant à « l'intérêt technico-économique d'une production industrielle d'hydrogène naturel ».

 

Selon Alain Prinzhofer, l'hydrogène est, en effet, une ressource d'énergie renouvelable. Sa production se fait à un rythme rapide, bien plus vite que la production d'hydrocarbure classique dont le géologue explique qu'il n'est pas tout à fait juste de dire que c'est une énergie fossile. En 2002, l'économiste Jeremy Rifkin avait publié L'Économie hydrogène, aux éditions la Découverte. Il s'y interrogeait sur la question cruciale du volume de gaz disponible. Comment en produire en quantité suffisante pour remplacer à la fois pétrole, gaz et charbon, mais aussi le nucléaire ? Sachant que la « fabrication » de cette molécule à partir d'eau ou de méthane demeure coûteuse. Alain Prinzhofer, Éric Deville et Nikolay Larin semblent régler le problème avec leur découverte. Seul problème : le lobby pétrolier est tellement puissant en Russie que les forages en restent à un stade exploratoire à Oktyabrskoye.

 

EN SAVOIR+.

 

Le Japon reste incontestablement le leader mondial dans les recherches sur ce nouveau combustible. Toyota a ainsi commercialisé, fin 2014, une voiture 100 % hydrogène, la Mirai (qui signifie « le Futur », en japonais).

 

Le tour du monde des énergies :

Hydrogène au Japon, L'hydrogène, à la maison et sur les routes

 

EN SAVOIR+.

 

Le Japon investit massivement

La chaudière Ene-Farm fait partie d’un projet réunissant plusieurs fabricants japonais et qui illustre l’implication massive du Japon dans le développement de la cogénération par pile à combustible. Un programme pilote a permis d’installer dans des résidences de 2005 à 2007 plus de trois mille systèmes PEM à cogénération à partir de gaz, kérosène et propane. En juin 2008, six gaziers japonais ont annoncé l’unification de leurs différents matériels de microcogénération sous la dénomination commerciale « Ene-Farm ». Trois constructeurs Panasonic, Toshiba et Eneos Celltech les fabriquent. Au démarrage de la commercialisation courant 2009, le gouvernement japonais prenait en charge la moitié des coûts d’installation. L’objectif est d’arriver à plus de 20 000 unités installées d’ici à fin 2012. L’enjeu pour ce pays pauvre en ressources naturelles est d’exploiter le gaz naturel avec un meilleur rendement. Malgré un bon rendement électrique, le rendement global des grandes centrales au gaz est, en effet, moindre du fait des pertes de chaleur. En décentralisant la production d’électricité et en la rapprochant du consommateur, la cogénération devient envisageable et fait grimper le rendement global.

Thorium, la face gâchée du nucléaire (Arte)

Depuis des années nous militons pour faire connaître les réacteurs à sels fondus, comparés aux réacteurs à base d’uranium, ces derniers sont sûrs et ont une foule d’avantages. Cette technologie existe depuis les années 1970, mais alors pourquoi n’a-t-elle pas été exploitée... ? C’est ce que je vous propose de découvrir (entre autres) dans ce documentaire d’Arte, bien sûr, comme d’habitude vous trouverez des « informations complémentaires » en bas d’article.

 

Une énergie nucléaire sans danger ni déchets, c'est la promesse, longtemps sabotée par les lobbies de l'énergie et de la défense, que brandissent les partisans du thorium. Ce combustible alternatif, découvert à la fin du XIXesiècle, représente-t-il une piste sérieuse pour échapper aux dangers et à la pollution induits par l'utilisation du plutonium par l'industrie atomique ?

Une énergie nucléaire "verte" ? Au début de la série Occupied, diffusée par ARTE fin 2015, le nouveau chef écologiste du gouvernement norvégien, pour mettre un terme à l'exploitation pétrolière, inaugurait une centrale fonctionnant au thorium. Une hypothèse nullement fictive, selon ce documentaire, qui montre combien ce combustible alternatif, découvert à la fin du XIXe siècle et répandu sur toute la planète, représente une piste sérieuse pour échapper aux dangers et à la pollution induits par l'utilisation du plutonium par l'industrie atomique. Si le nucléaire n'avait pas été inventé pour bombarder Hiroshima et propulser des flottes militaires, nos centrales fonctionneraient sans doute aujourd'hui avec des réacteurs à sels fondus de thorium. Tchernobyl et Fukushima seraient peut-être restés des points anonymes sur la carte du monde. La surexploitation de l'énergie fossile aurait probablement cessé beaucoup plus tôt, et le changement climatique se révélerait moins alarmant qu'il ne l'est aujourd'hui...

La Chine à l'avant-garde ?

Pour réaliser ce scénario, qui semble aujourd'hui utopique, il aurait peut-être suffi de s'intéresser vraiment aux travaux visionnaires du physicien américain Alvin Weinberg qui, après avoir participé à la fabrication de la bombe atomique, a voulu travailler sur une utilisation civile et pacifique de l'atome. Il s'est acharné de 1945 à sa disparition, en 2006, à inventer les conditions d'une énergie nucléaire propre reposant sur des réacteurs révolutionnaires et sur l'extraction du thorium. Mais les intérêts liés aux lobbies de l'énergie et de la défense en ont décidé autrement. Les États qui ont opté pour l'énergie atomique ont longtemps cherché à étouffer l'éolien et le solaire, et aucun n'a voulu prendre en compte les problèmes bien connus d'enfouissement des matières fissiles. Aujourd'hui, pourtant, l'idée d'un recours à des combustibles nucléaires liquides et à des réacteurs à sels fondus refait surface, défendue par le monde de la recherche et même par des écologistes combattant l'industrie nucléaire. Le gouvernement chinois a décidé d'investir 350 millions de dollars pour étudier cette filière révolutionnaire. La Fondation de Bill Gates s'y intéresse aussi. L'Europe va-t-elle rester à la traîne ? Un voyage teinté d'espoir vers la face gâchée du nucléaire.

Eoliennne avec turbine lenticulaire

Alors que le débat sur le nucléaire est relancé en France, une innovation dans le secteur éolien nous invite à rêver… Et s’il était possible de satisfaire la totalité des besoins énergétiques grâce à la force du vent ? La clé de cette hypothèse tient en deux mots : lentille éolienne.

L'invention d'un chercheur japonais, Yuji Ohyav, travaillant à l'Université de Kyushu, a permis de faire un grand pas en avant car elle permet de multiplier le rendement des éoliennes d'une nouvelle génération capable de produire de 2 à 3 fois plus d'énergie.

 

Éolien : 2,5 fois plus d’énergie grâce à une turbine lenticulaire

L’équipe du professeur japonais Yuji Ohya (Université de Kyushu) a conçu une éolienne lenticulaire très performante. Elle produirait 2,5 fois plus d’électricité qu’une éolienne classique de diamètre équivalent.

Les pales de cette éolienne sont entourées d’un carénage cylindrique. Ce carénage permet de créer une dépression à l’arrière de la turbine. Cette dépression concentre et accélère le flux d’air entrant dans la turbine. Les performances de l’éolienne sont donc accrues.

Ce procédé s’inspire directement du principe des lentilles optiques qui concentre la lumière du soleil.

Ces éoliennes lenticulaires ont un autre avantage par rapport aux éoliennes classiques : elles peuvent fonctionner avec des vents plus faibles.

Des premiers tests concluants

Ces observations ont été faites suites aux tests menés sur le campus de l’Université de Kyushu où 3 éoliennes lenticulaires ont été construites et installées. D’une puissance de 100 kW, elles mesuraient 34 mètres de haut, et le diamètre de leur rotor étaient de 15 mètres.

Une seconde série de tests concluants a été menée en mer, dans la baie de Hakata, à partir de janvier 2012.

Le challenge de l’équipe du professeur Yuji Ohya consiste désormais à appliquer le principe des turbines réticulaires à des structures plus grandes.

Un projet d’un parc de 500 MW adaptant le principe des turbines réticulaires à des éoliennes de plus grande taille (rotor de 60 mètres de diamètre) est à l’étude.

 

 

 

Fusion nucléaire

Lockheed Martin promet un réacteur à fusion nucléaire compact d'ici 10 ans

 

Recréer le Soleil dans une boîte. Tel est le Graal de la fusion nucléaire, qui piétine depuis 20 ans. Et alors que le réacteur ITER de Cadarache ne devrait pas être opérationnel avant 2020, Lockheed Martin a lâché une bombe, mercredi: le groupe américain de défense a présenté un concept de réacteur compact qui serait dix fois plus efficace que les modèles actuels. A tel point qu'un réacteur de la taille d'un gros camion pourrait fournir assez d'énergie pour alimenter une ville de 100.000 habitants. Un avion n'aurait plus besoin de se ravitailler et un vaisseau spatial pourrait faire le voyage vers Mars en un mois au lieu de six.

 

Sur le papier, la fusion nucléaire est assez simple. A l'inverse de la fission employée dans les centrales nucléaires actuelles, les noyaux ne sont pas divisés mais fusionnés. Un cocktail gazeux, à l'heure actuelle, deutérium-tritium, deux cousins «lourds» de l'hydrogène, est chauffé à ultra-haute température, ce qui permet aux noyaux de fusionner pour créer de l'énergie et des résidus radioactifs. Les déchets sont moins importants que dans le cadre de la fission mais ils ne sont pas complètement absents. En changeant la recette, il serait toutefois possible de les éliminer pour de bon.

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L'hydraulique : une énergie renouvelable qui a de l'avenir

 

L’énergie hydraulique représente aujourd’hui en France la première source d’énergie d’origine renouvelable pour la production d’électricité (9,3 % en 2011).

Peut-on encore faire mieux ? Existe-t-il des pistes de développement pour exploiter l’énergie de l’eau ?

La réponse est oui avec :

  • la montée en puissance programmée des énergies renouvelables dans le cadre du Grenelle de l'environnement,

  • l'exploitation jusque là balbutiante de l'énergie de la mer et des océans.

 

 

Qu’est-ce que la petite hydroélectricité?

La petite hydroélectricité, ou PHE, est une dénomination qui désigne les installations hydrauliques d’une puissance inférieure ou égale à 10 MW. On en distingue différentes sortes : les pico-centrales (dont la puissance est inférieure à 20 kW), les micro-centrales (dont la puissance est comprise entre 20 et 500 kW), les mini-centrales (entre 500 kW et 2 MW) et les petites centrales (entre 2 et 10 MW).

 

 

Les perspectives de la PHE

Les installations de PHE (87% des installations hydrauliques françaises fin 2012) sont responsables d’environ 10% de la production d’électricité d’origine hydraulique en France. Selon Observ’ER, un organisme français d’observation des énergies renouvelables, le potentiel de développement de la petite hydroélectricité en France est estimé aux alentours de 1.000 MW. Son développement se heurtent néanmoins à la mise en place de la directive européenne sur la qualité des eaux.

 

Les moulins à eau : une énergie d'avenir ?

Il y a encore un siècle, la houille blanche était une forme d’énergie très importante. Mais avec l’industrialisation, la production mécanique d’énergie est passée au second plan, et les roues à aubes ont cessé de tourner. Aujourd’hui, l’énergie hydraulique revient à la mode car elle est écologique, fiable, et ne coûte pas les yeux de la tête.

 

l y a encore un siècle, la houille blanche était une forme d’énergie très importante. Mais avec l’industrialisation, la production mécanique d’énergie est passée au second plan, et les roues à aubes ont cessé de tourner. Aujourd’hui, l’énergie hydraulique revient à la mode, car elle est écologique, fiable, et elle ne coûte pas les yeux de la tête. Le professeur Peter Rutschmann de l’Université technique de Munich a mis au point une mini-centrale hydro-électrique modulaire, qui pourrait fonctionner sur des petits cours d’eau même sans déclivité.

 

Par ailleurs et parmi d’autres, les travaux des équipes des Pr Albert Sepp et Peter Rutschmann de la Technische Universität München (Département d’Hydraulique et Génie des Ressources en Eau), idem en Norvège etc ont montré avec nombreux exemples, tests en réel et sites à l’appui que l’on peut désormais utiliser plusieurs milliers de chutes, déversoirs, torrents etc en Europe entre autres (dont un millier de sites simplement en Allemagne où l‘on obtient aisément plus de 5kWh par litre seconde donc très bons rendements) sans nuire à l’environnement ni aux paysages et faune dont poissons etc (écoulements et équipement intégrés et cachés) avec un coût inférieur de 30 à 50% aux techniques de turbines et retenues classiques déjà très compétitives et fournir une électricité propre à plus de 200 millions de foyers en Europe.

 

 

 

 

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Les stations de pompage pour une production constante d’électricité

Comme les centrales nucléaires anciennes ne pouvaient pas changer de régime de production, on a imaginé de leur faire pomper de l’eau dans un réservoir de nuit et de réutiliser cette eau dans des turbines pendant les périodes de forte consommation. Les stations de turbinage et de pompage (STEP), bien qu'il ne produisent pas d'énergie, sont des moyens de stockage dans la gestion d'un réseau électrique devant répondre à es consommations variables. Les STEP absorbent 25 % de l'énergie stockée en raison des pertes de rendement au pompage, au turbinage et au transport par lignes électriques

Ces installations pompent et élèvent l’eau vers des barrages-réservoirs placés sur les hauteurs pendant les périodes creuses de consommation (partie en bleu sur le diagramme) et récupèrent l’énergie hydraulique pendant les pics de consommation de courant (partie orange). Les parties orange et bleue se compensent. La production des centrales nucléaires pendant la seconde partie de la nuit sert pour le jour suivant.

 

 

La filière Nucléaire-STEP pour produire tout l'électricité   

Si on ajoute à 3 réacteurs nucléaires fournissant 3 GW une turbine/pompe ayant une puissance de 2 GW  on peut fournir une puissance variant de 1 GW à 5 GW mais le stockage est limité par la taille des réservoirs. Les turbines et les pompes hydrauliques ont un rendement de l'ordre de 90 %. On récupére ainsi 81 % de l’énergie par ce système de pompage et de chute d’eau. On peut  ainsi supprimer toutes les centrales à combustible fossile et de produire de l’électricité avec un effet de serre presque nul.

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GAZ DE SCHISTE : TECHNOLOGIE DE STIMULATION AU FLUOROPANE 

Un rapport commandé par Arnaud Montebourg à son arrivée au gouvernement validait la technologie de stimulation au fluoropropane comme réelle alternative aux problèmes environnementaux posés par la fracturation hydraulique. L'exploitation du gaz de schiste pourrait créer 120.000 emplois en France, selon le document. La ministre de l'Écologie Ségolène Royal a réagi sur Twitter, estimant que "les gaz de schiste ne sont plus d'actualité".

 

Selon le rapport, relève Le Figaro, les gaz de schiste représenteraient "une manne d'au moins 100 milliards d'euros pour la France" et leur exploitation "créerait entre 120.000 et 225.000 emplois". De quoi également assurer une "indépendance énergétique" et regagner de la "compétitivité industrielle".

 

Ce document, détaille encore le quotidien, "préconise une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Île-de-France et dans le Sud-Est".

"C'était le premier rapport officiel qui validait la technologie de stimulation au fluoropropane", explique un proche du dossier au journal. Cette technologie "présente une réelle alternative permettant de répondre aux problèmes environnementaux posés par la fracturation hydraulique", conclut le rapport.

 

 

 

 

 

 

hydrolien

Hydrolien

AirHES: Produire de l'électricité en pêchant les nuages..

 

Le Russe Andreï Kazantsev a trouvé comment récolter l'eau des nuages au moyen d'un immense filet suspendu à un dirigeable à 2 kilomètres d'altitude. Quand celui-ci est traversé par un nuage, l'humidité s'y condense en gouttelettes qui sont ensuite dirigées vers un tuyau relié au sol. Après une chute de 2 000 mètres, l'eau transite dans une minicentrale hydroélectrique avant d'être récupérée dans un bassin. D'après son inventeur, c'est le procédé le plus écologiste pour produire de l'électricité et de l'eau potable. Une maquette (photo) a permis à Kazantsev de prouver que son procédé fonctionne. Un filet de 10 mètres carrés permettrait de produire 200 watts et 1 000 litres d'eau par jour. Il prétend encore qu'avec un investissement de 5 millions de dollars son système, baptisé AirHES, pourrait alimenter en eau et en électricité une ville de 100 000 personnes.

L'éolien pose problème ? Mettons les éoliennes sous l'eau ! Ce n'est pas une blague : l'éolien possède sa contrepartie sous-marine, qui s'appelle l'hydrolien, et consiste à exploiter des hélices sous-marines situées dans le lit des courants de marée, lesquels sont particulièrement forts - en Europe - dans les zones peu profondes de la Manche et des mers environnant la Grande Bretagne..

 

Qui dit courants de marée dit que nous ne sommes pas loin des côtes, ce qui a comme avantage que l'on travaille avec des profondeurs d'eau qui ne sont pas considérables (et donc des supports pour les ouvrages qui ne font pas des kilomètres de hauteur), mais l'inconvénient de prendre sur des zones déjà utilisées pour d'autres activités qui peuvent être gênées ensuite (pêche, trafic maritime, voire plaisance).

 

Mécaniquement, une hydrolienne ressemble à une éolienne : c'est une hélice qui entraîne un alternateur, avec des puissances unitaires qui se ressemblent (quelques centaines de kW à quelques MW par unité). La limite en taille vient essentiellement du fait que l'hélice doit être immergée en totalité à marée basse, alors que l'ensemble fonctionne près des côtes, avec une hauteur d'eau qui est nécessairement non considérable.

 

Il y a cependant une différence majeure avec l'éolien au niveau de l'exploitation : à la différence du vent, la "prévisibilité" des courants de marée est excellente, puisque les marées sont connues des années à l'avance, et hormis les périodes d'étale l'eau est toujours en mouvement, ce qui limite les périodes sans production à pas grand chose. Cette deuxième caractéristique a aussi pour conséquence que le "facteur de charge" est de l'ordre de 50% (une hydrolienne produit "comme si" elle fonctionnait le moitié du temps à pleine puissance) au lieu des 15% à 20% de l'éolien.

 

Comme la marée est une onde, en implantant des hydroliennes espacées d'un quart de période (soit environ 3 heures de marée) on obtient une production garantie en permanence.

 

Avantages

  • Les hydroliennes sont beaucoup plus petites que les éoliennes pour une même puissance, cela étant dû à la masse volumique de l'eau qui est environ 800 fois supérieure à celle de l'air.

  • Les courants marins sont prévisibles (notamment en consultant les éphémérides), on peut donc estimer avec précision la production d'électricité.

  • Les potentiels des courants marins sont très importants, EDF estime le potentiel européen hydrolien exploitable à environ 12,5 GW, soit l'équivalent de 12 réacteurs nucléaires de 900 MW et la France, à elle seule, en représente 20 % soit 2,5 GW : 2 ou 3 réacteurs nucléaires, ou 1 ou 2 EPR1.

  • L’hydrolienne utilise une énergie renouvelable (le courant marin) et elle ne pollue pas, en termes de déchets issus de combustion tels que CO2 ou de déchets radioactifs.

  • De nouveaux modèles d'hydroliennes semi-immergés peuvent être adaptés aux rivières, même modestes, sans avoir les impacts écologiques des turbines classiques dont les pêcheurs craignent qu'elles aient des impacts sous-estimés sur les poissons2. Ces hydroliennes produisent moins d'électricité que les turbines classiques, mais pourraient être beaucoup plus légères, et demander bien moins d'investissement.

  • Dans la formule mathématique de base, citée précédemment, on voit que la puissance du courant varie avec le cube de la vitesse. Par exemple, l'énergie produite par un courant de 4 m/s est 8 fois plus forte que celle produite par un courant de 2 m/s3. Ceci explique la recherche des sites présentant les courants les plus forts, mais malheureusement ceux-ci sont rares ! (une vingtaine seulement dans le monde).

 

Japon

Energie renouvelable
Le japon mise gros sur l'énergie éolienne offshore

16 juillet 2014

Japon: Transition énergétique et évolution du mix énergétique

 

En 2011, avec la catastrophe de Fukushima, le Japon a du remettre totalement en cause sa production d'électricité et son approvisionnement énergétique. Plus question en effet de continuer sur le nucléaire pour cette production face à des populations absolument traumatisées par la catastrophe et qui ont imposées la fermeture les uns après les autres de tous les réacteurs nucleaires dont disposait le Japon.

 

Et c'est ainsi qu'en quelques mois, le Japon a du passer d'une production électrique assurée à plus de 30 pct par du nucléaire à une production pour laquelle il a fallu en urgence faire appel à des combustibles fossiles, gaz surtout, et pétrole et réactiver également en urgence des centrales conventionnelles. Ce sont ainsi 50 réacteurs nucléaires qui ont du être arrétés les uns après les autres, dont le dernier en septembre 2013.

La transition énergétique a donc du se passer "à la hussarde" en relançant toutes centrales réactivables au gaz, au fioul ou au charbon et en demandant dès 2011 aux ménages, entreprises et administrations de réduire de 15 pct leurs consommations en mettant en place des mesures d'optimisations de leur fonctionnement. L'usage de laclimatisation, très fréquente au Japon, a ainsi été drastiquement réduite, leshoraires adaptés aux disponibilités d'électricité rendues publiques, l'usage des ascenseurs, escalators limités, celui des éclairages publicitaireségalement etc , moyennant quoi le pire; la survenance de "black out" réguliers a été évités.

En parrallèle, le gouvernement  a lancé des programmes nouveaux sur l'équipement en compteurs intelligents, sur l'équipement enphotovoltaïque,sur la recherche pétrolière et gazière pour limiter la dépendance du pays.C'est ainsi que la consommation des ménages a baissé de 15pct dès l'été 2011, puis de 10 pct supplémentaires en 2012 pour revenir au niveau de 1973!

Depuis l'acceptation par les populations des efforts à fournir est de moins en moins bonne, tant chez soi que sur les lieux de travail. Comme quoi le retour au Moyen Age préconisé par nos écologistes, ça peut se faire temporairement dans des populations fortement solidaires, mais ça ne peut pas durer éternellement.

Sur le plan économique par contre, le résultat est désastreux en terme de balance des comptes.Il s'est repercuté sur le prix de l'électricité et sur... l'augmentation des émissions de CO2. Que faire donc pour revenir à meilleure fortune? Le gouvernement japonais, outre l'investissement en photovoltaïque qui est prévu faire du Japon le deuxième plus grand marché au monde derrière celui de la Chine, a prévu de construire deux centrales à Gaz naturel liquéfié nouvelles pour 5 milliards de dollars, de continuer à suivre l'évolution de l'opinion publique sur une relance partielle du nucléaire  et ....de selancer avec vigueur dans la pile à combustible et l'hydrogène!

Je vous avais fait part dans un message du 13 juillet du lancement par Toyota d'une modèle fonctionnant avec une pile à hydrogène, qui sera disponible sur le marché japonais debuit 2015 à 50 000 euros la voiture, et dont on pense qu'il descendra à l'horizon 2025 aux alentours de 15 000 euros.Le gouvernement prévoit de subventionner ces modèles mais aussi de s'impliquer dans la mise en place d'un réseau de distribution d'hydrogène indispensable qui va avec.

Par ailleurs il existe déjà au Japon depuis 2013 un programme d'utilisation desolutions à l'Hydrogène pour le chauffage domestique baptisé Ene-Farm qui s'approvisionne...à,partir d'hydrogène injecté dans le réseau de gaz de ville! Une solution astucieuse pour un gaz explosif et difficile à transporter en tant que tel !! Efficace ces japonais,non?

L'opinion publique sera ainsi graduellement sensibilisée aux énergies nouvelles et Tokyo prevoit même de "mettre en scène" ces nouvelles technologies à l'occasion des Jeux Olympiques de Tokyo prévus pour 2020!

Transmis à notre Ministre du Redressement productif, celle de l' Environnement  et la secrétaire d'Etat aux nouvelles technologies si, d'aventure, les unes et l'autre, cherchaient des idées pour résoudre notre problème de transition énergétique...et de nouvellles technologies. Mais n'ayez crainte, nos laboratoires de recherche du CNRS, du CEA ou des Universités travaillent sur le sujet pour battre les japonais...   

 

 

A environ 20 km en mer de la centrale Fukushima, une immense éolienne de 107 m de haut traduit le pari ambitieux du Japon dans l'énergie du vent. Cette éolienne sera mise en fonctionnement le mois prochain et devrait fournir assez d'électricité pour alimenter 1700 foyers. L'objectif à long terme est de produire d'ici à 2020 plus d'un gigawatt [1] d'électricité avec un parc de 140 éoliennes, soit l'équivalent d'une centrale nucléaire.

Les investisseurs du projet soulignent que les éoliennes offshores peuvent représenter un atout important pour un pays pauvre en ressource fossile. En effet, le Japon possède la dixième plus grande zone économique exclusive (ZEE) [2] mondiale et donc des millions de mètres carrés pour développer des parcs offshores.

Ce qui différencie ce projet des autres est que les éoliennes, l'annexe et le transformateur électrique flottent sur une gigantesque plateforme ancrée dans le fond marin. Cette technologie permet d'élargir les possibilités de localisation des parcs éoliens offshores qui étaient jusqu'à présent limités aux eaux peu profondes. Le Japon pourra, grâce à cette nouvelle technologie, agrandir fortement son parc d'éoliennes offshores, ses les fonds marins gagnent très vite en profondeur. De plus, bien que la Norvège et le Portugal expérimentent également des éoliennes flottantes, le projet japonais est le plus important de part sa taille parmi les premières technologies qui pourraient être.

Installer des éoliennes en eaux profondes pourrait générer 1570 gigawatt d'électricité, soit environ 8 fois la capacité de toutes les entreprises Japonaises produisant de l'énergie réunies selon les simulations de l'Université de Tokyo. La catastrophe de Fukushima a forcée le Japon à s'intéresser de plus près aux énergies renouvelables. Aujourd'hui les 50 réacteurs arrêtés et dans l'attente d'une inspection privent le pays d'une ressource représentant 30% de son électricité. L'orientation vers les importations de pétrole et de gaz naturel a fortement accru la dépendance énergétique du pays et a fait ressortir ses retards dans le domaine des énergies renouvelables. Car contrairement aux idées reçues, le développement de celles-ci a été très lent : mis à part l'énergie hydraulique, les énergies renouvelables ne représentaient que 3% du mixe énergétique japonais en 2011.

Dans son effort pour rattraper son retard, le Japon a mis en place un programme intensif pour diversifier les énergies renouvelables. Le photovoltaïque a été l'énergie la plus développée à ce jour. Cependant, la croissance des panneaux solaires reste limitée tandis que plus de 90% du potentiel Japonais en énergie renouvelables proviendrait du vent, et plus particulièrement de l'éolien offshore selon les estimations du Ministère de l'environnement. Le gouvernement de M. Shinzo Abe assume les frais des trois premières éoliennes de ce projet dans le cadre de sa politique d'encouragement des énergies renouvelables, soit environ 22 milliards de Yens (225,7 millions de dollars). Par la suite, un consortium de 11 entreprises dont Hitachi, Mitsubishi Heavy Industries, Shimizu et Marubeni, poursuivra le projet.

Les coopératives de pécheurs ont donné leur accord pour les 3 premières éoliennes, cependant les 100 autres qui devraient suivre doivent être renégociées après l'étude de leur impact sur la pêche. En effet, l'un des principaux enjeux de ce projet concerne la zone de pêche : abandonnée après les événements de Mars 2011, les pécheurs ont aujourd'hui peur que le projet les empêche de reprendre leur activité car les chalutiers ne pourront plus traverser la zone. D'un autre côté, certains espèrent que les grandes chaînes ancrées au fond marin participeront au développement des poissons et des algues.

Le coût du projet est également une question importante. Pour les trois premières éoliennes, construites chacune avec une conception différente, le prix du kilowatt est environ 2 millions de Yens (20 500$), soit huit fois le prix obtenu pour une éolienne terrestre. Le consortium espère réduire ce coût à seulement 2 fois celui d'une éolienne terrestre par des économies d'échelle et des améliorations de la conception.

La durabilité est le troisième enjeu de ces grands moulins à vent. Shimizu, la société de production des éoliennes, estime que les pales sont conçues pour durer une vingtaine d'années et résister aux plus gros typhons ayant frappés la région durant le dernier siècle. Néanmoins, elle émet de quelques réserves sur ces prévisions.

Le développement des éoliennes offshore implique des industries que le Japon souhaiterait faire revivre comme notamment la construction navale, perdue au profit du marché Chinois et Sud Coréen il y a quelques années. Les retombées économiques attendues seront potentiellement importantes, selon le PDG de Mizuho Financial Group : les 20.000 pièces des éoliennes offshores pourraient rapporter des milliards de yens à l'économie japonaise.

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[1] 1GW = 1.000 MW = 1 million de kW

[2] zone économique exclusive : espace jusqu'à 370 km (200miles) des côtes où l'Etat exerce un droit souverain sur l'exploitation et l'usage des ressources qui s'y trouvent.

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